dimanche 5 novembre 2006

A tiroirs et en tous sens.

Muray cite quelque part cette phrase de Lacan, que j'ai moi-même déjà citée, comme quoi "un athée, c'est quelqu'un qui se contredit tout le temps". En voici un nouvel exemple : Castoriadis dit, quelque part lui aussi, qu'il n'est pas croyant, mais qu'il ne peut écouter la Passion selon Saint-Matthieu sans être ému jusqu'aux larmes. L'auteur de cette Passion n'étant pas uniquement Jean-Sébastien "deux femmes, vingt enfants" (on se croirait dans la banlieue telle que la voit Hélène Carrière Dent Conne) Bach, mais, bien évidemment, comme Durkheim par ma voix nous l'a expliqué, Dieu lui-même, il s'ensuit que dans la phrase même où il dit n'être pas croyant Castoriadis admet l'être. Notons au passage que le cas de Bach est un contre-exemple de taille aux attaques anti-protestants de Muray dans son Rubens : peut-être a-t-il raison en ce qui concerne la peinture, je n'y connais rien, mais question musique... Enfin, ça dépend des pays, car en Angleterre, comme Max Weber l'a brillamment démontré, le protestantisme (anglican) a étouffé la joie de vivre qui y régnait auparavant et que l'on trouve encore chez Purcell, ce qui fait que de celui-ci

180px-Henry_purcell

(1659-1695, il est mort jeune, comme moi) jusqu'aux Beatles

8FFF4EE4EC7B464F6F1926FEB2298F

(d'autres s'accrochent) ce pays n'a rien produit d'intéressant en musique. Bref, Lacan n'a peut-être pas tort, Muray un peu, Castoriadis un peu beaucoup, Durkheim et Dieu pas du tout (ou presque).

3B64E4542FF8C67EDA05F1A1C304D

(D'autres n'en ont plus pour très longtemps.)



P.S. et modeste contribution aux Annales de recherche voyeriste : Si l'économie est enculisme, la propagande du "doux commerce" en est la vaseline (et ceux qui la font, de Voltaire et Benjamin Constant à Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal (ici comme ailleurs, le niveau baisse), des enculés. Mais nous y reviendrons après dissipation des brumes (éthyliques ?) matinales).

Libellés : , , , , , , , , , , , ,