mardi 19 décembre 2006

Nouvelles du front.

Commençons par le National. On peut trouver sur le site de l'intéressé une interview d'Alain Soral au Choc du mois et une autre (d'une dizaine de minutes) à videodrom.org, dans lesquelles il explique son ralliement au parti de M. Le Pen. Bien que ce marxiste revendiqué fasse un usage un peu léger sans doute du terme "dialectique", ces interventions me semblent dignes d'intérêt. On peut les compléter par les commentaires de M. Dieudonné sur le même sujet, ainsi que par le diagnostic de Emmanuel Todd (cité par M. Soral comme un frontiste potentiel) sur l'Europe et le protectionnisme (diagnostic en l'espèce assez proche de celui d'un Cornelius Castoriadis).

Je ne connais pas assez le Front National actuel pour porter un jugement très motivé sur le choix d'Alain Soral. En tout état de cause, il me semble que son calcul revient à encourager l'évolution de ce parti, évolution que je crois réelle chez ses électeurs, vers un parti de contestation démocratique d'une part, de remise à plat, d'esprit disons gaulliste, de notre univers politique et social. A quel point ce calcul est fondé, par rapport à, d'un côté, les projets des dirigeants du FN, de l'autre, ce que les Français et les politiciens anti-FN peuvent accepter de bonne foi chez ces dirigeants, l'avenir le dira peut-être.


Passons au front social. Drame de l'esclavage salarié ! Dans ce fait divers récent (et authentique), un cadre d'une grande entreprise de sodas, efficace et apprécié par ses chefs comme par ses proches, quitte un jour l'étage où il travaille, pour monter au dernier de l'immeuble, et de là s'y jeter par la fenêtre, comme on le fait d'ordinaire un jeudi noir de krach boursier ou un 11 septembre de brusque montée de la température.

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Malheureusement, le pauvre ne retombe pas aussi nettement qu'il l'aurait sans doute souhaité et agonise pendant une bonne demi-heure. Aux pompiers venus, mais un peu tard, le secourir, il glisse : "Vous savez, en ce moment, je n'ai pas trop le moral." Certes.

Le mot devrait figurer comme épitaphe pour nous tous esclaves salariés. Que Ben Laden nous sauve de nous-mêmes !


Un peu d'espoir et un coup de publicité pour finir. Ce n'est pas tous les jours que l'on découvre le site d'un belge musulman se réclamant de Léon Bloy et quelque peu versé dans le voyerisme. Je serais donc bien mesquin de ne pas le faire savoir. Un extrait pour vous mettre en appétit et me servir de conclusion :

"Contrairement à une idée reçue, ce n'est pas par haine de l'Occident qu'on cherche à humilier l'Occident. Voilà bien une idée moderne ! comme si c'était prouver son amour à quelqu'un que de le laisser s'entêter dans son erreur. Comme l'a montré René Guénon, c'est l'aveuglement, c'est l'orgueil occidental, qui est le pire ennemi de l'Occident. C'est le meilleur service qu'on puisse lui rendre, de rabattre cet orgueil qui menace d'entraîner sa ruine, et avec elle celle de l'univers entier. Comment ne pas voir que la conduite actuelle de l'Occident appelle la colère de Dieu, appelle le Jugement Dernier, comme un paratonnerre appelle la foudre. Rabattons l'orgueil de ce pécheur avant qu'il ne soit trop tard. Comme disait Léon Bloy - et avant lui tous les prophètes, sans exception - le signe de la Colère de Dieu, la marque distinctive de Son Châtiment, c'est que les innocents sont frappés avec les coupables. En ce sens, que des "travailleurs innocents" aient été broyés avec les "coupables spéculateurs", dans l'écroulement des deux sales tours, prouve que c'est bien Dieu qui a frappé, contrairement à ce que pensent les imbéciles modernes. L'Occident a besoin d'être humilié, humilié comme un pénitent, il a besoin de faire pénitence, s'il veut sauver son âme. Le monde entier, d'ailleurs, a besoin de faire pénitence, pas seulement l'Occident."

Que Ben Laden...

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