vendredi 5 octobre 2007

"Enivrement intérieur" - Rien de nouveau sous le soleil (nucléaire-enculiste).

arton2626

Etes-vous d'accord ? La crapule graisseuse Redeker fait presque sympathique, par comparaison avec les traînées qui l'entourent. Son côté amateur, ou encore un peu vierge, sans doute, par comparaison avec les traces de vérole, issues d'années de passes enchaînées sans répit ni perdre haleine, qui défigurent les sourires et les corps de ses "soutiens".



"Nous avons constaté que l'Europe et les pays où l'influence européenne domine s'étaient mis d'accord, pour l'essentiel, sur les jugements moraux : visiblement, on sait en Europe aujourd'hui ce que Socrate ne croyait pas savoir, ce que le célèbre vieux serpent avait promis d'enseigner jadis - on « sait » aujourd'hui ce qu'est le bien et le mal."

"...ces pessimistes de l'indignation par excellence [en français dans le texte] qui se donnent pour mission de sanctifier leur saleté sous le nom d'« indignation »..." (Nietzsche)


"Il n'y a (...) qu'une chose à déplorer dans l'histoire du roman : que Balzac n'ait pas eu le temps, avant la fin de sa vie, d'achever Les petits Bourgeois, donc de compléter le portrait de Théodose de la Peyrade, avocat et Tartuffe de gauche, l'hypocrite philanthrope, l'ancêtre du french doctor et du combattant de toutes les bienfaisances utiles. Théodose de la Peyrade, ce sont, dit Balzac, « quelques restes de glaise laissés par Molière au bas de sa colossale statue de Tartuffe » ; c'est « le Tartuffe de notre temps, le Tartuffe-Démocrate-Philanthrope », canaille ambitieuse, affamée de réussite ; Provençal blond - continue Balzac - capable « d'actions féroces » qui sont chez lui « le résultat d'un enivrement intérieur ». (...)


Bernard Kouchner


Théodose de la Peyrade s'incrustant chez les Thuillier (comme Tartuffe chez Orgon) et s'y faisant aimer à coup d'humanitarisme, c'est la [préfiguration] de tous les télévangélistes humanitaires passant depuis dix ans comme des lettres à la poste, s'infiltrant chez les gens sous les ailes des médias. Il n'y a qu'un drame, en somme : que la gauche, qui est le XXè siècle à elle seule, ne soit pas devenue un sujet de roman."

- Muray écrit ces lignes en 1997, donc avant la sortie de livres comme Tigre en papier ou Maos, que je n'ai pas lus et qui ont commencé à combler cette lacune - en allant directement aux formes extrêmes du "rêve degauche", ce qui peut-être limite leur portée.


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Faire suivre une évocation de la gauche au XXè siècle par une photographie de Dick Cheney, cela peut sembler paradoxal, mais, Bernard Kouchner et son évolution aidant, on voit le lien. Cheney est juste un peu moins Tartuffe, son cynisme "droitard" plus évident.

Je crois qu'il serait temps de trouver un autre terme que "sioniste" pour désigner les hommes au pouvoir en France comme aux Etats-Unis. Quoi que l'on pense du sionisme historique - qui rappelons-le ne fut pas un seul bloc -, celui-ci avait des rapports avec le judaïsme comme avec un contexte historique précis. Dans le comportement des gouvernants américains - et, par contrecoup, de l'ensemble du personnel politique américain - comme dans celui de leurs "homologues" français, le judaïsme, quel que soit la confession de tel ou tel, n'a rien à faire là, pas plus que le sionisme historique, et j'ajouterais le sionisme "tout court", peut-être, non plus : il ne reste que la jouissance du pouvoir, jouissance infantile et narcissique, "sale gosse" (Kouchner évoquant une guerre avec l'Iran comme un coup de sonde, pour voir jusqu'où il peut aller, une blague qui fait peu rire mes amis iraniens), virtualiste tendance mao - grand bond nucléaire en avant, quelle conne, cette réalité, de refuser de se plier à nos désirs... Comme souvent dans ces cas-là (c'est particulièrement visible en Israël), ceux qui n'ont pas fait la guerre sont plus matamores et sûrs d'eux-mêmes que leurs ascendants, qui, eux, l'ont faite et l'on gagnée, ceux-là profitent des sacrifices faits par ceux-ci.

"Atlantiste" ne convient pas non plus, pas parce qu'il manque alors la dimension moyen-orientale de l'affaire (les Américains pourraient lâcher Israël assez vite, s'ils le voulaient), mais parce que - influence deDefensa - on peut avoir des réserves sur l'atlantisme de quelqu'un comme Sarkozy, qui, comme ses pairs, allie curieusement jusqu'au-boutisme arrogant et capacité de changer d'avis comme de chemise - ce qui, là aussi, fait penser aux enfants.

"Virtualiste", tout simplement ? Le mot a l'avantage de respecter le flou idéologique de la volonté de puissance de ces gens, il a le défaut de faire l'impasse sur le pragmatisme qui de temps en temps tout de même les anime, avec le dynamisme exagéré qui les traverse alors - un peu comme, à l'instar du cheval qui vient de se prendre une piqûre de dopant dans les bandes dessinées et se met à cavaler dans tous les sens, un peu comme s'ils venaient de recevoir une bonne piqûre de réel et s'en agitaient encore plus.

"Enculiste", finalement ? Rappelant que l'enculeur est aussi enculé, et réciproquement (au fait, bonne bourre), qu'il y a une composante onaniste - infantile - dans tout cela, et, comme l'a voulu son créateur, que volonté de puissance et argent font bon ménage... ce concept paraît le plus adapté.

Tout ça pour ça ? En tout cas, je pense qu'il est mieux de liquider les dimensions géographiques et historiques que "sionisme" et "atlantisme" portent avec eux, et qu'"enculiste" colle plus précisément à la psychologie des gouvernants français et américains. On verra à l'usage !

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