mercredi 16 février 2011

Pourquoi j'aime bien Nabe.

Pour de multiples raisons, mais entre autres parce que, contrairement à d'autres, il travaille plus qu'il ne se lamente, il crée au lieu de pleurer sur l'absence de création, il prouve le mouvement en marchant.

Je ne vise d'ailleurs pas tant Richard Millet lui-même, que je ne connais pas et qui peut-être « marche » aussi, que cette attitude geignarde, "tout-est-fini-c'est-trop-triste", typique des vieux cons. Le monde est ce qu'il est, mais il continue à avancer : vers quoi, c'est une autre histoire, mais ce n'est pas en restant sur le bord du chemin à pleurer sur le temps passé qu'on l'aidera à avancer dans une bonne direction.


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Amusant, (presque) tous les blogueurs cinéphiles que je suis régulièrement parlent de Black Swan en même temps. Je livre une piste pour ce qu'elle vaut, le film serait hégélien, ou hésiterait entre Hegel et Kierkegaard : y a-t-il une positivité (ou une dialectique) du négatif ? Le négatif équivaut-il au contraire au Mal ? Ou, à tout le moins, doit-il être dépassé plus que dialectisé ? Le film tire son intérêt je pense d'une certaine irrésolution de ces questions difficiles ; il souffre de certaines limites, tant du point de vue du rythme que du style, faute de maîtriser complètement lesdites questions.

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