vendredi 6 décembre 2013

Mandelananas.

Le moment tant redouté est arrivé. J'y pensais de temps en temps, me demandais s'il valait mieux que cela arrive tôt ou tard. Mais je le savais, cela ne pouvait pas bien tomber. - A peine ai-je écrit cela que j'en prends le contrepied : le plus tôt l'idole Mandela crevait, le plus tôt on aurait une chance de voir se dissiper le halo religieux qui l'entoure depuis si longtemps. Après les hommages à la con et vides de sens qui vont pleuvoir, peut-être y aura-t-il enfin la place pour un discours équilibré, en tout cas plus politique que superstitieux et totémique.

Ce n'est pas que le monde décérébré dans lequel nous évoluons, tous plus ou moins zombies, ait nécessairement tort de vénérer cet homme, même si susciter l'adoration de fous se croyant innocents n'est pas en soi un très bon signe : c'est que ce monde ne sait pas pourquoi il le vénère. Bonne conscience à peu de frais, vague haine de l'homme blanc colonisateur, rousseauisme paternaliste, etc., faites votre choix.

Puisqu'on parle de shoah.. Il sera malheureusement plus difficile de se débarrasser des autres totems de la religion moderne, les victimes de l'extermination hitlérienne, les pauvres étant déjà morts et pouvant donc servir éternellement (avec la complicité objective, je ne le dirai jamais assez, de quelqu'un comme Faurisson). Laissez les morts enterrer les morts, nom de Dieu !