mercredi 2 avril 2014

La France est un pays de flics.

Tombé par hasard sur le face-à-face télévisé entre MM. Philippot et Valls au moment de la chasse au Dieudonné, je m'étais amusé à couper le son de la télévision : cela m'avait permis de bien voir le contraste entre le regard calme et posé de l'un et l'intense et haineuse colère de l'autre. - Ajoutons pour le fun que le Philippot est un petit pédé, maqué si j'en crois une rumeur ancienne à un juif du Crif, mais c'est presque trop beau pour être vrai... En tout cas, pour les stéréotypes, puisqu'il paraît qu'il faut les éradiquer dans tous les domaines, quitte à éradiquer les paires de couilles et les clitoris avec, pour les stéréotypes du type fasciste / républicain et toutes connotations collatérales, on repassera.

Un agité malsain comme premier ministre, ma foi, au point où nous en sommes... Un menteur avéré, un sioniste revendiqué (Samuel Valls, me souffle un ami), ce n'est pas bien choquant non plus, allez, au moins les choses sont claires. MM. Dieudonné et Soral vont faire de plus en plus figure de contre-pouvoir, ou s'y essayer.

- Non, ce qui me frappe, c'est le nombre de flics socialistes qui sont devenus premier ministre ou président. Certes à droite il y eut récemment l'exemple Sarkozy, mais entre le briseur de grèves Clemenceau, l'intense passage par l'Intérieur de François Mitterrand durant la guerre d'Algérie, et donc, le briseur de familles Valls, cela commence à faire comme une tradition. Tous de surcroît colonialistes, notons-le. Rappelons aussi la figure de Jules Moch et des morts ouvriers (dans un contexte, il est vrai, marqué par les manipulations de la CGT) de 1947 - je découvre d'ailleurs, je l'ignorais, que ce brave ministre de l'Intérieur autorisait des avions américains à passer au-dessus de la Corse pour aller apporter des armes aux courageux guerriers de l'Irgoun, décidément... Colonialiste et terroriste, tout pour plaire. Avec à l'arrivée une gueule de Hitler sémite, c'est logique - ou c'est juste l'époque.





La gauche est donc décidément plus maligne en la matière que la droite, Nicolas Sarkozy excepté : Charles Pasqua n'est jamais devenu premier ministre. - Quoi qu'il en soit, et au risque de tomber moi-même dans certains stéréotypes, j'avoue m'être dit, en apprenant que ce voyou était nommé à Matignon, que c'était là un pas vers l'instauration officielle (et démocratique, cela va sans dire, et sans guillemets) de la dictature en France. Nous verrons bien.

Tout cela n'est d'ailleurs pas nouveau. Je me faisais récemment la réflexion, en lisant cette interview de Jean Bricmont, dans laquelle il rappelle que "malgré l’idée qu’elle se fait d’elle-même, la France n’est pas un pays très libéral en matière de débat d’idées" et qu'elle a envoyé nombre d'écrivains en prison, je me faisais la réflexion que si d'illustres écrivains français ont écrit sur la tolérance, c'est bien qu'il y avait de ce point de vue un manque plus criant en France qu'ailleurs. L'hystérie du crétin Valls, pour mâtinée qu'elle soit de nervosité et de mauvaise foi sioniste, n'est pas dans cette perspective une grande nouveauté, à défaut d'être une bonne nouvelle.