lundi 27 février 2017

Dans la série "L'accomplissement du judaïsme, c'est le christianisme..."

Ou "Le judaïsme actuel est postérieur au christianisme, ce n'est pas une religion plus ancienne", je tombe sur cette remarque de la biographe de saint Paul, Marie-Françoise Baslez :

"C’étaient en effet les Juifs les plus romanisés, comme Philon et Josèphe, qui assimilaient les prophètes aux agitateurs et leur prédication à des menées subversives."

Ce qui bien sûr est leur droit, mais confirme d'une certaine façon que l'on commet, intentionnellement ou non, une erreur en se plaçant de leur point de vue pour juger le christianisme depuis le judaïsme, comme si celui-ci n'était pas alors précisément dans une période d'évolution, et même de révolution - ou d'autodestruction, ou, donc, d'accomplissement.

(La phrase qui me sert de titre exprime une idée qui n'est pas nouvelle : elle a récemment été ainsi reprise avec douceur et fermeté par la petite soeur de M. Bernard-Henri L., cette soeur convertie au catholicisme dont l'existence me réjouit presque autant qu'elle semble rendre son frère plus névrosé et méchant encore qu'il ne l'est. Et depuis quarante ans que nous les supportons, nous en savons bien long sur cette névrose et cette méchanceté. Les Libyens aussi, d'ailleurs.)