dimanche 30 juillet 2017

Mondialisation, piège à cons...

Maurras, sur l'Europe et les futures unions européennes, en 1948 :

"Il ne s'agira plus d'une simple alliance utile ou nécessaire, bien ou mal ficelée, contre un ennemi déterminé. Ce sera la démission d'un certain nombre de souverainetés européennes, et leur subordination, non pas, comme on le raconte, dans une impossible souveraineté commune, mais dans la volonté et le profit d'une Puissance plus forte, devenue seule reine et maîtresse. Il en sera de l'Europe comme il a été de l'Allemagne d'hier. Le parlement de Francfort a d'abord essayé de réaliser en 1848 une fédération d'égaux. Il a échoué ; l'égalité était impossible entre les membres du corps germanique. Mais Bismarck pouvait réussir, comme il a réussi, en groupant autour du noyau prussien dominateur quelques satellites très inégaux. Il devra sortir de La Haye quelque Bismarck anglais ou américain (…), un Bismarck sous lequel la France sera comme Bade ou la Bavière devant la Prusse britannique. (…) Notons que les Américains ont déjà très bon appétit : chez eux certains amateurs veulent jouer sur la planète le même rôle que les Anglais en Europe, ils avouent leur ambition de former un État Terrien unique dont ils seraient les rois."

- Possibilité à laquelle Maurras ne croit d'ailleurs pas. - Quoi qu'il en soit, on voit de quoi était encore coupable le vieux sourd dans sa prison en 1948 - plus prophète que dépassé, comme on cherchait alors à le croire ou à le faire croire.