mardi 30 janvier 2018

Un peu de Jean Clair pour se remonter le moral et lutter contre le déclinisme.

"C’est moins la sécurité de l’enfant qu’on affirme que, tout au contraire, le Père ayant disparu, le besoin inavoué de tenir en respect l’appétit cannibale qu’il inspire à la mère. (…) L’ogresse serait la forme ultime - ou primitive - de cette longue tradition où la mère, et derrière elle, la grand-mère, la tante, les cousines, soumettent les filles à leur loi, bien plus féroce que l’autorité paternelle. C’est vrai de l’Islam où la mère inculque à l’enfant le principe de sujétion auquel elle a été elle-même soumise et, de génération en génération, transmet la malédiction d’être née fille. C’est vrai de la société occidentale, quand disparaît l’autorité du Père et que la mère, la méchante mère tout entière et désormais, transmet semblable malédiction, non plus seulement à la simple lignée femelle, mais à toute la progéniture mâle et femelle. (…) Ce n’est plus l’enfant que l’on éduque pour guider ses pulsions anales, cannibales, orales, ou tout ce qu’on veut, vers un stade génital acceptable pour la société, c’est la mère, devenue la marâtre, la sorcière, qui, libérée de la présence du père, mais tout autant ne supportant pas son absence, retrouve la possibilité d’assouvir sa passion anthropophage. Les enfants ne sont à ce point attirés, recueillis, enfermés, protégés, nourris, que pour pouvoir demain offrir aux adultes la possession de leur chair grasse et blanche. Entourés de mille soins, de mille conseils et de mille soutiens (…), ces éternels enfançons, survalorisés au nom de l’enfant unique, surprotégés au nom du principe de précaution (…), on les conditionne à la vie d’assistés, de bétail entretenu qu’ils connaîtront adultes, naviguant d’emplois précaires en CDD, de petits boulots en RTT."

De même que Muray écrivait que l'on ne condamne à toute force le tourisme sexuel que pour sauver le tourisme, qui fait bien plus de victimes, on ne condamne à toute force le pédophile que pour sauver l'infantilisation de toutes et tous - qui fait bien plus de victimes.