vendredi 9 février 2018

"L’homosexualité ne supprime pas la nature…"

 - De là à dire qu’à l’instar de la grâce, évoquée hier à ce comptoir par Saint Thomas d’Aquin, elle la perfectionne, il y a un pas. Mais enchainons : 

(Le lien : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/01/26/31003-20180126ARTFIG00197-en-tant-qu-homosexuels-il-est-de-notre-devoir-de-prendre-position-contre-la-pma-et-la-gpa.php)

"Le désir d'enfant chez les personnes homosexuelles est éminemment légitime, mais ne peut cependant se réduire à une question d'accès à l'égalité, à des droits, et à la lutte contre les discriminations. Une telle vision simpliste implique en effet qu'il existerait une inégalité dans l'accès à la procréation pour les homosexuels, que cette inégalité serait le fruit d'une discrimination, et qu'il appartiendrait donc à l'État de corriger cette situation en ouvrant la PMA aux couples de femmes et en légalisant la GPA. Or, cet argument est fallacieux. En effet, deux hommes ou deux femmes ensemble ne peuvent intrinsèquement concevoir un enfant et cette impossibilité de procréer est une donnée objective qui n'est pas le fruit d'une quelconque action discriminante de la société ou de l'État ; elle est de nature, et propre à la condition homosexuelle. En ce sens, les personnes homosexuelles ne peuvent prétendre à une réparation de l'État afin de pallier une discrimination puisque cette dernière n'existe pas. Dire cela n'est pas de l'homophobie, mais simplement un rappel objectif des faits. Ce constat est peut-être difficile à entendre pour certains, mais nous pensons pour notre part qu'assumer pleinement son homosexualité revient aussi à accepter les limites qui en découlent."

Je cite tout ce passage, issu d'un article dont les auteurs s’expriment « en tant qu’homosexuels », pour sa clarté bienvenue, mais c’est la dernière phrase qui a le plus attiré mon attention, me rappelant une vieille idée. On parle toujours de « fierté », mais cela fait longtemps maintenant (que je vieillis et) que je me demande si cette fierté si fièrement hurlée n’est pas surtout une honte persistante, projetée sur le reste du monde pour cacher qu’on l’éprouve encore, maquillée en revendication égalitariste agressive et se voulant culpabilisante. J’avais eu cette intuition en discutant avec de vieux pédés qui ne comprenaient pas trop leurs héritiers et l'envie (?) de ceux-ci de se marier et d’avoir des enfants, alors qu’eux-mêmes avaient été trop contents d’échapper à ce qu’ils estimaient être des contraintes et des servitudes dont leur homosexualité leur avait permis de se libérer. 


Bien évidemment, en la matière, une génération n’a pas nécessairement raison plus qu’une autre - même si un décliniste pourrait souligner qu’il n’y a pas de raison que la décadence généralisée épargne les neurones et la morale des homosexuels. Quoi qu’il en soit, et après je me tais, il me semble pas aberrant d’attribuer certaines des très aberrantes revendications actuelles de certains homosexuels à un très banal refoulement d’une culpabilité qu’ils renvoient à une société qui certes est ce qu’elle est, et qui sans doute n'a pas à en être fière, mais qui sur ce point n’en peut mais.