samedi 12 mai 2018

Henry Marie Joseph Frédéric Expedite Millon de Montherlant vous souhaite un bon week-end.

"L’agonie du monde ? Oui, bien sûr. Et sa naissance. Tout meurt et tout naît à chaque instant, les corps, la nature, les idées même peut-être, ne savions-nous pas cela ? L’époque est comme toutes les époques. Elle a ses dominantes, comme toutes les époques. Ces dominantes (abaissement de la moralité internationale, droit reconnu du plus fort, mithridatisation, énervement de la justice, hypocrisie et mensonge effrénés, etc…) ne sont que de simples variations d’humeur dans l’histoire de l’humanité. Elles n’ont d’importance que parce que cette époque est celle où nous nous trouvons vivre et qu’il nous faut compter avec elles. Si on pouvait parler d’une agonie de notre civilisation, je ne pleurerais donc pas sur cette agonie, car ceci tuera cela. La vie trouvera autre chose, elle qui est Protée. Les civilisations de rechange ne manquent pas. Ceux qui s’attardent à déplorer les ruines des guerres ou des révolutions sont ceux qui ne sentent pas en eux le pouvoir de faire du nouveau. Qu’on déplore, soit, mais courtement. « Et maintenant, nous allons tout recommencer. »"

Deux remarques : 

 - Protée, oui, mais l’Apocalypse est aussi une hypothèse dont nous pourrions avoir besoin


 - si nous n’en arrivons pas à cette extrémité, qui « recommencera tout » ? Nous, ou d’autres ?